Joel Harden MPP / Député, Ottawa Centre

As I took Ottawa Centre’s seat in the Ontario Legislature this week, the scene was intense. Ontario’s 43rd Parliament had no shortage of drama. The week began with the election of the Speaker, a process that had already taken an odd turn.

Paul Calandra, the government’s House Leader, had declared that Premier Ford preferred  MPP Nina Tangri to be Speaker. MPP Tangri would be the first woman of colour in the role, breaking new ground. 

But it was not to be. Many on the opposition benches felt MPP Tangri had played a harsh role in the 42nd Parliament (2018-2022), and that MPP Ted Arnott had done a solid job during the same period. 

We were not alone in that assessment. At least 20 Conservative MPPs voted with opposition MPPs to re-elect Arnott as Speaker of the House. I saw the shock on the government front bench as the news broke, and we are hearing reports that reprisals are afoot within the Tory caucus. 

As I took all this in, I couldn’t help but feel a bit dismayed. The Throne Speech the day after the Speaker’s election talked about “rejecting partisanship”, and “finding ways to work together for the good of Ontario”. Not much of that this week.

I even succumbed to nasty words when Sylvia Jones, the government’s Health Minister, replied to a question I posed about the Montfort Hospital. I was asking about the 24 hours its emergency room had to close last weekend, and how we can ensure people get access to health care in French during staff shortages. 

I didn’t like the response, and took issue with the fact that it came in English. I said as much in my reply to the Minister, and that evoked howls from the government side. 

I pressed on, but I knew I’d crossed a line. Ontario has two official languages, and MPPs have the right to choose which one to use in debate.

So I rose later in the afternoon on a point of order, apologized to the Minister for my comments, and pledged to do better. As Michael Brooks (a talented organizer) often said, “be hard on the systems, but soft on the people”. 

But can we do politics differently? Or will the hothouse of narrow partisanship thwart our best efforts? How do we avoid that?

“Stay human” is my reply to that question, inspired by the great Micahael Franti, a musician I had the pleasure to see at Ottawa Bluesfest this summer. How we do politics matters — when we dehumanize others, we are lost. 

I think we can do politics differently, and be passionate without belittling others. Let’s set that example now, and not settle for anything less.

My very best,

Cette semaine, j’ai pris mon siège dans l’assemblée législative. La 43e législature s’amorce dans un environnement de drame et d’intensité. La semaine a commencé avec l’élection du président. Ce processus a pris un virage quelque peu bizarre.

Paul Calandra, leader du gouvernement dans l’assemblée, avait déclaré que le premier ministre Ford préférait la députée Nina Tangri comme candidate à la présidence. Mme Tangri aurait été la première femme racisée à occuper ce poste.

Finalement, ça ne s’est pas passé comme ça. Plusieurs membres de l’opposition considéraient que Mme Tangri avait joué un rôle hostile pendant la 42e législature (2018-2022), et que le député Ted Arnott avait été un bon président pendant cette période.

Nous n’étions pas les seuls à préférer la candidature de M. Arnott. Au moins 20 membres du caucus conservateur ont voté avec l’opposition pour réélire M. Arnott comme président de l’assemblée. J’ai vu l’étonnement dans les visages des ministres. Maintenant, nous entendons qu’il y a des représailles en cours au sein du caucus conservateur.

En regardant tout cela, je me sentais un peu consterné. Le lendemain de l’élection du président, le discours du trône prétendait croire en la réjection de la partisanerie, et exprimait un désir de travailler ensemble pour le bien de l’Ontario. Mais ce n’est à peine l’esprit qui règne cette semaine.

Moi même, j’avoue que j’ai utilisé des mots méchants lorsque la ministre de la santé Sylvia Jones a répondu à une question que j’ai posé au sujet de l’hôpital Montfort. J’ai soulevé le fait que la salle d’urgence a fermé pendant 24 heures la fin-de-semaine passée, et j’ai souligné l’importance d’assurer l’accès aux soins de santé en français pendant les pénuries de personnel.

Je n’ai pas aimé la réponse, et non plus le fait qu’elle est venue en anglais. Je l’ai dit dans la réponse à la ministre, ce qui a provoqué des hurlements du côté du gouvernement. 

J’ai poursuivi mon intervention, mais j’ai reconnu que je suis allé un peu trop loin. L’Ontario a deux langues officielles, et les membres de l’assemblée ont le droit d’utiliser la langue de leur choix dans les débats parlementaires. 

Je me suis alors levé sur un point d’ordre plus tard dans l’après-midi, et je me suis excusé auprès de la ministre pour certains de mes commentaires, en m’engageant à être mieux à l’avenir. Comme le disait Michael Brooks, un militant talentueux : il faut être dûr contre le système, mais doux avec les gens. 

Pouvons-nous faire de la politique autrement ? Ou bien, est-ce que l’effet corrosif de la partisanerie régnera malgré nous ? Comment éviter cela ?

Ma réponse à cette question : rester humain. Je le dis en m’inspirant du grand musicien Micahael Franti, que j’ai eu le plaisir de voir au Ottawa Bluesfest cet été. Notre façon de faire la politique a des conséquences. Si nous déshumanisons les autres, nous sommes perdus. 

Je pense que nous pouvons faire de la politique autrement, et avoir de la passion sans dénigrer les autres. Vivons cet exemple maintenant, et n’acceptons rien de moins.

Mes meilleurs voeux,